Le plus dur est de commencer...

L’inspiration pour cet article m’est venue en ce lundi de septembre que je passe au Liban, pour y profiter de ma famille, d’un repos bien mérité après notre déménagement mais aussi pour travailler à un autre rythme.

Que cela soit pour être efficace dans son travail, avoir de bonnes habitudes alimentaires ou faire du sport, on espère toutes que les conditions idéales soient réunies pour pouvoir démarrer (le fameux, ”je commence lundi” qui nous est si familier :-D) et il y a toujours un bon prétexte pour reporter au lundi suivant, histoire d’attendre que toutes les bonnes conditions soient vraiment réunies, pour de bon. Dans certains cas, cela arrive et c’est très motivant.

Mais je suis certaine que vous serez d’accord avec moi, la plupart du temps, ces fameuses conditions idéales n’arrivent jamais et on ne fait que reporter la rédaction de ce dossier, les repas équilibrés sans trop de grignotages ou les séances à la salle de sport. Résultat des courses: on se tracasse en permanence à cette idée, notre estime de nous-même chute (“je ne suis même pas capable d’y arriver”, “je sais que je devrais et je ne le fais pas”, etc…), on ne profite pas de l’instant présent et rien n’avance. On entre alors dans un cercle vicieux de démotivation qui est loin d’être plaisant (je sais bien de quoi je parle, ayant vécu cela à de nombreuses reprises comme vous aussi sans doute!).

Mais que faire alors?

Accepter que non, les conditions idéales pour démarrer ne seront peut-être jamais réunies et que c’est l’instant présent qui compte le plus.

Non, je n’aurai pas une journée 100% libre, avec une inspiration débordante, dans un lieu idyllique pour y écrire mes articles de blog.

Non, je n’aurai pas une semaine 100% libre où je pourrai passer 2h par jour en cuisine à préparer tous les bons petits plats sains qui me font plaisir, sans aucun stress.

Non, je n’aurai pas une météo parfaite, avec une température idéale, la juste dose de soleil et de vent et une envie folle d’aller courir.

Oui, j’aurai une petite fenêtre de temps libre dans ma journée, assise dans un lieu un peu trop bruyant.

Oui j’aurai une soirée libre dans la semaine pour m’avancer sur certains préparatifs en cuisine.

Oui j’aurai un moment libre un jour où il ne fait pas trop mauvais et où je suis un peu fatiguée pour aller courir.

Et c’est ok comme ça.

Ce n’est pas parfait mais parfaitement suffisant pour démarrer, pour s’y mettre et contribuer à créer la vie que l’on souhaite, dès aujourd’hui, dès maintenant, sans reporter ni attendre un idéal qui a peu de chances de se produire.

Nous avons tous beaucoup de choses qui se passent dans nos vies, entre nos émotions changeantes, notre famille, notre maison, les papiers administratifs, les imprévus, et j’en passe. C’est ça la vie, le mieux à faire est d’accepter et d’avancer quand même, même si c’est imparfait, même si ce n’est pas idéal, même s’il faut se forcer.

Je vous mentirais en vous disant que j’ai toujours de l’inspiration pour écrire ou tourner des vidéos, pour cuisiner de bons petits plats ou pour faire du sport. La plupart du temps, une petite voix dans ma tête me dit que je ferais mieux de me reposer, que de toute façon ça ne servira à rien, qu’il n’y a rien de mal à attendre demain… Et quand je cède à cette voix, il y a certes un soulagement immédiat mais aussi une insatisfaction plus profonde, une déception de voir que les choses n’avancent pas et le résultat n’est jamais positif.

Par contre, lorsque je me force à commencer, m’installer devant mon ordinateur avec une musique qui me plait pour écrire, mettre mon tablier et sortir les ingrédients du frigo ou faire mon sac de sport, sans réfléchir, juste parce que je l’ai décidé et que je sais que c’est pour mon bien, pour avancer dans ce qui me tient à coeur, c’est (très!) difficile les premières minutes et l’envie de reculer est très forte, mais je tiens bon et c’est une grande satisfaction que je ressens ensuite, le sentiment d’avancer dans la bonne direction et d’être fière de moi, et ça n’a pas de prix.

Le cerveau humain étant étrangement constitué, il a vite tendance à oublier cela et la fois d’après, l’envie d’abandonner refait surface. C’est donc à moi de me forcer à nouveau pour perpétuer ce cercle vertueux et accroitre la satisfaction de voir que les choses se mettent en place dans la direction qui me tient à coeur.

L’idée d’écrire cet article n’est venue car les conditions extérieures très changeantes en ce moment (déménagement, entre autre) ont plusieurs fois servi de prétexte à ne pas prendre ma plume, mes ustensiles ou mes baskets. Cela a généré beaucoup d’insatisfaction et une impression de stagner. Il a fallu coup de boost encourageant de mon mari pour me remettre en tête tout ce que j’ai écris ci-dessous et qui m’a servi à arriver là où j’en suis aujourd’hui, fière d’avoir avancé dans le bon sens, d’être bien dans mon corps et dans ma tête, à faire un métier qui me passionne. Et voilà, ça y est, l’envie d’avancer est ainsi revenue plus que jamais et même si c’est ce n’est pas toujours facile, pas toujours aussi fluide qu’on se l’imagine, ça en vaut largement la peine!

“Peu importe la taille de votre prochain pas, ce qui importe, c’est de faire un pas en avant”

Soyez à l’écoute de vos ressentis et de votre intuition mais ne confondez pas cette petite voix positive qui vous indique la voie à suivre avec l’autre petite voix plus négative qui a juste envie que vous cédiez à la satisfaction immédiate au risque de souffrir d’une permanente insatisfaction à long terme…

Je vous souhaite une bonne route, pleine de petits pas dans la bonne direction, même si c’est imparfait et semé d’embûches… et n’oubliez jamais que “très souvent, un changement de soi est plus nécessaire qu’un changement de situation” (Benson)

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